Actualités : UNE TRIPARTITE LUI SERA CONSACRÉE PROCHAINEMENT
Le nouveau code du travail applicable en 2009
Le nouveau code du travail verra le jour en 2009. Sa ratification par les parties concernées (gouvernement-UGTA et patronat) aura lieu lors d’une tripartite l’an prochain, a annoncé hier le SG de l’UGTA lors de son intervention devant les participants à la Journée mondiale pour le travail décent, organisée à l’Institut d’études stratégiques syndicales à El-Achour.
Abder Bettache - Alger (Le Soir) - Pour le premier responsable de la Centrale syndicale, «la finalisation du document portant code du travail interviendra après plusieurs rencontres d’évaluation entre les différents partenaires, dont la première réunion a eu lieu en ce début de semaine». C’est dans cette optique, a-t-il ajouté, que le «dialogue social reste plus que jamais la pierre angulaire du travail décent». L’organisation par l’UGTA de la Journée mondiale du travail décent a eu lieu conformément aux orientations de la Confédération syndicale internationale (CSI) à laquelle l’UGTA est affiliée. A ce propos, la CSI considère que «trop de travailleurs dans le monde ont des emplois précaires dans l'économie non déclarée, avec des salaires bas et des conditions de travail dangereuses. En outre, 80 % des travailleurs n'ont pas une protection sociale adéquate». Mais de l’avis du premier responsable de la Centrale syndicale, accompagné de quelques membres de son secrétariat national, dont les chargés de l’organique et de la formation syndicale, en l’occurrence MM. Maïza et Belmouhoub, «le dialogue et la concertation constituent un moyen civilisationnel pour faire aboutir les revendications des travailleurs et leur assurer les meilleures conditions de travail ». Il fera savoir que depuis 1990, «nous avons pris part à 26 bipartites et tripartites en présence du patronat». En évoquant le secteur privé, Sidi-Saïd a reconnu que son organisation accuse un déficit quant à sa représentation dans ce secteur, d’où l’appel lancé au secrétaire national chargé de l’organique, lui demandant «de prendre en charge cette question», comme il a plaidé pour «une représentation féminine au niveau de toutes les directions syndicales de l’UGTA». La question féminine, qui a occupé une place importante dans l’intervention de Sidi-Saïd, a été mise en évidence lorsqu’il a loué «le mérite du travail fait par la cellule d’écoute contre le harcèlement sexuel ou encore l’intérêt accordé par l’UGTA à la présence de la femme dans le combat syndical». «Aujourd’hui, la Centrale syndicale compte 250 000 syndiquées, alors qu’en 1998 elles n’étaient que 93.» «Nous devons revenir à la base et l’écouter. La notion de chef n’a pas lieu d’exister au sein de notre syndicat. Ce n’est pas parce que je suis un responsable syndical que je connais tout. Il faut bannir l’hypocrisie. Nous avons des missions syndicales bien précises et celui qui intervient dans le monde syndical, c’est parce qu’il veut écouter les travailleurs et régler leurs problèmes », a-t-il affirmé. L’intervenant a saisi cette opportunité pour porter à la connaissance de l’assistance que l’organisation qu’il dirige avait plaidé au lendemain de l’ouverture démocratique pour la pluralité syndicale. «Suite à cela, le Snapap a vu le jour en 1991. Aujourd’hui, je plaide le respect mutuel, l’insulte n’apporte rien», a-t-il conclu. Il est à noter que ces deux journées de formation syndicale auxquelles ont pris part nombre de femmes issues de plusieurs secteurs d’activité dont, ceux des banques, des assurances et de l’éducation, seront marquées par plusieurs communications assurées par des experts dans le domaine de l’économie et du social.
A. B.